Classes de protection et indices de protection IP

Les équipements électriques tels que les lampes, les appareils électriques ou encore le matériel d'installation doivent fonctionner de manière fiable à tout moment. Et ce, dans les conditions les plus diverses.

Ainsi, une lampe de jardin exposée toute l'année aux intempéries doit être conçue et isolée d'une toute autre manière qu'une lampe de lecture qui assure un éclairage agréable dans le coin lecture.  Dans ce cas, même les non-spécialistes reconnaissent au premier coup d'œil que la lampe de salon ne résistera probablement pas aux effets nocifs d'une averse. 

Mais dans l'industrie et l'artisanat également, les exigences posées aux appareils électriques ou aux équipements haute tension sont très différentes. Alors que dans une menuiserie, seule une poussière de bois inoffensive peut voleter, les installations techniques des grandes cuisines doivent être protégées contre les vapeurs grasses de cuisson et dans une usine chimique, peut-être contre les vapeurs corrosives.

Un boîtier étanche protège l'intérieur de la lampe de jardin.

En cas de court-circuit, le boîtier métallique reste sans tension.

En électrotechnique, on entend par classe de protection les mesures de sécurité prises pour éviter un accident électrique dû à un choc électrique. 

Le risque est grand, en particulier pour les appareils et les équipements à boîtier métallique, qu'en cas de défaut (isolation endommagée), le boîtier puisse devenir conducteur. Sans les mesures appropriées définies dans les classes de protection respectives, des situations potentiellement mortelles pourraient en résulter. 

Les classes de protection pour tous les équipements électriques sont définies dans les normes EN 61140 ou VDE 0140-1. Les symboles à utiliser, qui servent à identifier le matériel électrique, sont définis dans la norme CEI 60417 (Commission électrotechnique internationale). 

Le matériel électrique avec la classe de protection 0 dispose uniquement d'une isolation de base. Comme il n'existe pas de mesures de protection particulières contre les chocs électriques, la protection doit être assurée par l'environnement du matériel électrique. Un marquage n'est pas prévu, c'est pourquoi il n'existe pas non plus de symboles pour cette classe de protection. La future norme internationale ne comprendra plus la classe de protection 0. Les appareils avec cette classe de protection ne sont pas autorisés en Allemagne et en Autriche. 

Les appareils de la classe de protection I disposent d'une protection par mise à la terre. Cela signifie que toutes les parties conductrices du boîtier sont reliées au système de protection de l'installation électrique fixe. Ainsi, les parties du boîtier sont liées au potentiel de terre. Les appareils mobiles de la classe de protection I sont équipés d'une fiche à contact de protection. Si, en cas de défaut, un conducteur sous tension touche le boîtier relié au conducteur de protection, il se produit un court-circuit. Dans ce cas, le disjoncteur de protection (fusible) ou le disjoncteur différentiel (FI) se déclenche et met l'appareil hors tension. 

Les appareils de la classe de protection II disposent d'une double isolation ou d'une isolation renforcée entre les parties actives et les parties pouvant être touchées. Même si les appareils possèdent des surfaces conductrices d'électricité, celles-ci ne sont pas reliées au conducteur de protection. C'est pourquoi on utilise pour le raccordement des fiches bipolaires à contours ou des fiches euro sans contact de protection. 

Les appareils de la classe de protection III sont alimentés par des très basses tensions de sécurité (SELV = Safety Extra Low Voltage) ou des très basses tensions de protection (PELV = Protective Extra Low Voltage). Les valeurs limites pour la tension alternative (AC) sont de ≤ 50V et pour la tension continue (DC) de ≤ 120V.Les sources de tension appropriées peuvent être des accumulateurs (batteries), des piles ou encore des transformateurs de sécurité.